Archive pour le 3 octobre 2013
T A U R O G A C H I E !
Corrida dans la magnifique arène de Séville; après insistance de notre guide Philou, nous nous sommes laissés tenter par cette page culturelle, image d’une Espagne, du coup, un peu rétrograde à nos yeux. Ce qui est certain c’est qu’une fois c’est assez… et même trop, pour nous.
La corrida se déroule en 3 temps:
la première étape, le tercio de varas, où la vigueur du taureau est testée premièrement par les peones (aides), qui courent se réfugier derrière les renforts de l’arène dès que la bête les charge, puis par le matador qui réalise quelques pas de danse avec son cavalier hors norme, nous offrant alors l’unique instant éphémère de beauté de la corrida avant que n’interviennent (très rapidement, après à peine 5 passes) les picadores; montés sur leur cheval hyper-protégé (au moins ça) ils fragilisent la bête en lui enfonçant généreusement une lance dans la musculature de ses épaules. Se mesurer à la bête imposante ok, mais croire qu’on va lui laisser sa pleine puissance et une chance d’encorner un habit de lumière…) (On sait bien que le risque est réel;0)
Et c’est le tercio de banderillas qui commence, où les banderillos attisent la colère du taureau et lui enfoncent des paires de banderillas dans les muscles des épaules, toujours. A ce stade le taureau est bien sanguinolant et semble avoir perdu de sa vigueur; d’ailleurs, s’il semble trop épuisé, il se fait siffler comme une m…voire même sortir pour une mise à mort en coulisse avant d’envoyer son remplaçant.
Enfin, arrive le tercio de muleta, durant laquelle le matador provoque l’animal blessé pour un dernier ballet final en abaissant sa cape rouge obligeant ainsi le taureau à baisser l’échine pour venir lui planter son épée pour l’estocada finale, la mise à mort; vision d’une mort brutale où la beauté vigoureuse de l’animal est piétinée par cet affaissement massif définitif.
Ensuite, du balais et… au suivant!
Voilà notre ressenti, sachant qu’il n’est certainement pas au goût de tous nos amis espagnols et conscients que nous ne maîtrisons pas cet art.