Emirats 2 – 23/12/2010 –
Retour au faste, clinquant, brillant, grandiose mais sans prose, au superficiel, à l’éclatant, au fric, au pognon, au flouze, au pèze, aux luminaires ultrabrillants, aux routes à 3 voies, à la modernité sans responsabilité, à la culture presque oubliée, à l’abu abusif désabusé, au trop-vite,trop-grand,trop-lisse,trop –tout ; nous entrons à nouveau aux Émirats. Demain, le festival d’Al Dhafra et peut-être un retour à l’authenticité…
Aujourd’hui nous avons croisé le père Noël, notre père Noël, qui s’appelle Yop et qui s’était aventuré dans le désert d’Abu Dhabi, plus précisement à Al Dhafra. Yop et sa femme Joséphina sont deux hollandais très symphatiques à la retraite, qui voyagent au gré de leurs envies. Notre père Noël nous a réparé notre pompe et apporté une solution qui semble idéale pour le remplissage de nos bonbonnes de gaz. C’est Noël, c’est Noël, c’est Noël. Quant à Balzac caravanne, aucun commentaire…Que ce soit au niveau de l’envoi ou du conseil, mieux vaut voyager en Europe pour bénéficier d’un SAV de qualité et encore, on est en droit de se poser la question. Nous partirons en Inde sans notre 3ème pompe envoyée en colisescargot et qui ne sera toujours pas arrivée au bout de 4 semaines…puis bloquée en Inde…
Heureusement, nous avons notre calendrier pour nous rappeler la date, car vu le contexte nous aurions tendance à l’oublier. Le festival Al Dhafra c’est comme un paléo dont les groupes auraient été remplacés par des hordes de dromadaires ; du Yémen, du Soudan, d’Arabie Saoudite, des Emirats, de Oman, brefs il pleut des dromadaires de toutes tailles, couleurs et caractères. Nous passons notre 24 décembre bien loin de l’ambiance enneigée habituelle, dans les dunes et la poussière et découvrons les racings de dromadaires tout à fait spectaculaires et même un peu « apeurants » comme on dit au Québec ; le départ des courses en particulier. Les dromadaires sont ennervés, se mélangent les pattes, beuglent et sèment la zizanie, les hommes sont excités et tendus, crient, frappent et se font prendre entre les masses énormes de ces bêtes préhistoriques (si, si le dromadaire est digne de la préhistoire), bref c’est le souk total.
Des hommes forment une barrière naturelle pour maintenir les participants dans les rangs et lorsque sonne le départ, les dromadaires s’élancent et les hommes-barrière du milieu n’ayant pas le temps de se pousser, se font littéralement shootter et même parfois piétiner par les dromadaires pendant que certains « jockeys » se font éjecter de leur monture lancée dans un galot des plus impressionant. Un hommes ne se relèvera d’ailleurs pas de sa chute et nous assistons à un cirque incroyable autour de cet homme inconscient, sans qu’une ambulance n’apparaisse. Vous pourrez apprécier les photos de notre nouveau photo-reporter Philou qui a pris des risques…mesurés, mais quand même. Lors du départ et durant toute la course, les 4×4 allignés sur la piste parrallèle à celle empruntée par les coureurs, kaxonnent, font crisser leurs pneus, démarrent à fond et roulent à côtés des dromadaires jusqu’à l’arrivée, soulevant des nuages de poussière. C’est un vrai capharnäeum. Sur le site, nous ne saurions dire qui, des dromadaires ou des voitures, sont les plus nombreux. Il faut imaginer des kilomètres de désert aménagés avec des tentes , des enclos, des routes, des pistes, des sites tels l’exhibition parc, la camel milking place, la racing camel piste de 6 kilomètres de circonférence, le souk etc. Et au milieu de tout ça, des centaines de véhicules souvent apparentés au tank , roulant à vive allure ou au pas et accompagnant les dromadaires au klaxon. Dans le souk les 4×4 défilent les uns derrières les autres ; les émirats font leur marché…sans bouger leurs fesses qui parfois débordent des djellabas ; va falloir faire du sport les amis…
Nous quittons le festival conquis par cette folie, mais sans avoir le sentiment d’avoir touché à quelque chose de traditionnel. Là aussi, la modernité à pris le pas sur l’authenticité.
Nous nous arrêtons devant la grande mosquée à Abu Dhabi pour fêter Noël et repartons avant d’avoir pu nous mettre au lit, virés par le gardien. Le lendemain nous arrivons à Dubaï pour préparer le shippement. Le c.c partira le 28 décembre et nous le 29 pour Mumbaï. En attendant hôtel et visite de la ville en bus-tour qui nous guide et vante la beauté des grands malls, des tours et hôtels les plus grands du monde, les plus ci et les plus ça, bref rien de bien intéressant. Même le souk nous laisse dubitatifs. Décidément Dubaï, ce n’est pas notre truc.
De bleu elle est haute celle-là!!!
Nous nous offrons une soirée avec Medhi et Rehane venus d’Iran et que nous retrouvons avec surprise et plaisir et un énorme fou-rire, mais nous ne dirons pas pourquoi, quoique ça nous démange un peu, c’était tellement hilarant…
Galerie photos Emirats 2 à suivre…
Le lendemain soir, nous nous envolons pour ce qui sera, la plus dépaysante partie de notre voyage…. A suivre
a dieu l ami coment sa va bien
Burj Dubai ou Burj Kalifa…Mouaibon.
Voilà. Outre la mégalomanie architecturale et le coût total carrément malsain de cet edifice en ces temps de crise, abordons ici la symbolique de cette tour démesurée.
Un grand homme dont le nom nous échappe disait ” lorsqu’un empire errige de hautes tours, soyez sûrs qu’il ne s’agit que d’une façade ; son déclin est proche “.
Voilà. Quand on connait l’état des finances de l’emirat de Dubai auquel le voisin d’Abu Dhabi a du voler à la rescousse ( à hauteur de 10 milliards de $ ce qui n’est pas rien ), on s’interroge… Cette tour avec son nom, se veut-elle le symbole d’une nouvelle multipolarité internationale avec les emirats arabe en la place d’honneur ? Est-ce le moyen de masquer un effondrement à venir ? à suivre