Australie du Sud et flinders

 

Retour sur le Main Land (du 21 mars à fin avril 2011)

 

PHOTO RETOUR MELBOURNE

De retour sur le main land, nous profitons encore quelques jours de Melbourne avant de descendre sur la péninsule du Queenscliff au sud-ouest de la ville.

PHOTO MELBOURNE

Le musée de l’immigration à Melbourne nous permet de comprendre bien des choses. Si la colonisation de l’Australie par les Anglais c’est faite dans la douleur pour les Aborigènes elle a aussi été traumatisante pour bon nombre d’Anglais, notamment pour plus d’un millier d’enfants envoyés par bateaux en Australie, coupés de leur famille, proches, environnement familier, orphelinat, etc.

PHOTO MUSEE IMIGRATION ?

Lors de la grande crise économique du début du 19e siècle, le gouvernement anglais s’illumina d’une grande idée : envoyer les orphelins, les enfants « difficiles » et quelques individus de fratries trop nombreuses en Australie dans de soi-disant familles d’accueil. La nouvelle noble pensée charitable fut amenée comme la chance d’un nouveau départ pour ces milliers d’enfants qui de fait, troquèrent leurs guenilles pour de jolis vêtements et remplirent même leur sac de livres scolaires.

La traversée fût, selon les récits de certains enfants, vécue comme une grande croisière merveilleuse : nourriture, jeux, nouvelle camaraderie et  grande liberté, rien qui ne préparait ces enfants à la dure réalité de leur nouvelle vie. À l’arrivée le ton changea. Une grande partie des enfants fut envoyée dans des orphelinats pour y travailler à la dure alors que d’autres furent isolés dans des familles d’accueil et mis aux travaux forcés. Nombre de témoignages sont tristes à en pleurer et à la lumière de notre époque nous avons vraiment de la peine à imaginer simulacre plus fourbe et cruel pour diminuer les charges financières d’un État.

 

PHOTO GEELONG STATUE

Geelong

Petite ville à l’entrée de la péninsule de Bellarine au sud-ouest de Melbourne, Geelong affiche une nonchalance agréable. Son bord de mer agrémenté de belles œuvres diverses dont les statues de bois peintes stylées années 30-50 invite à la flânerie.

PHOTO GEELONG

La ville de Torquay  au « départ » de la Great Ocean Road voit affluer les surfeurs du monde entier au mois d’avril pour la Surfing Worl Cup. Une fois de plus, nous nous abîmons devant ces côtes sauvages et ces plages sur lesquelles viennent, encore et toujours, s’écraser les vagues écumantes.

PHOTOS SURFEURS MER

À Lorne nous campons au bord de la rivière juste avant qu’elle ne se jette dans l’océan. Ici ce sont les cacatoès blancs qui sont à l’honneur. Léna , notre future ornithologue, sort ses graines et se voit assaillie de cacatoès blanc en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Certains lui tirent les cheveux avec leur bec alors que d’autres se disputent la pitance sur son bras. Ces cacatoès sont magnifiques ; lorsqu’ils s’envolent, le dessous de leurs ailes est jaune comme la houppette qu’ils ont sur la tête et qu’ils déplient lorsqu’ils atterrissent, s’affrontent ou semblent se questionner.

 

PHOTO LENA CACATOES

Ici encore l’océan est en fureur et les vagues gigantesques s’enroulent et forment de grands tubes avant de se fracasser sur le sable avec un bruit assourdissant. Ce qui n’empêche pas les surfeurs de s’élancer à l’assaut de ces indomptées rugissantes quitte à parfois, se faire ramasser en bonne et due forme.

PHOTO SURFEUR MER

 

Kennett River, great ocean road

L’endroit est réputé pour ses eucalyptus et ses squatteurs.  Nous observons les koalas perchés dans les arbres juste au-dessus de notre camping-car ou allant boire sur le bord du chemin juste devant nous.

PHOTO KOALA

C’est assez énorme, quoique moins impressionnant que les hordes de perroquets royaux qui nous assaillent, se juchent sur nos têtes et épaules, s’agrippent à nos vestes et viennent piquer les graines que nous leur tendons dans nos paumes. Certains viennent même se percher sur le zoom de Philou où encore, enfoncer leurs serres sur son crâne rasé. Un vrai plaisir, semblerait-il !

PHOTO PERROQUETS KENNET RIVER

Otway national parc

Le tronçon de la great ocean road d’Otway à Port Fairy longe une côte féroce et rugissante aux déferlantes et récifs qui furent, à l’époque de la navigation à voile, par trop souvent meurtriers.

PHOTS 12 APOTRES

La côte des naufragés, comme on la nomme ici,  offre de nombreux points de vue époustouflants, dont les 12 apôtres au nombre de 5 actuellement, les autres ayant succombé à l’assaut inlassable des vagues érodant la pierre. Au bout du parc national siège l’ancien phare aujourd’hui remplacé par un système autonome.

PHOTO PHARE CAP OTWAY

Nombreux ont été les navires à se fracasser contre les falaises faute de voir cette petite lumière rouge enfouie dans d’épais brouillards. L’endroit servi également lors de la deuxième guerre mondiale de zone radar détectant les sous-marins japonnais. Ce qui nous intéresse le plus ici n’a rien à voir avec les prouesses architecturales de l’époque, mais relève de la nature ; nous passons des heures à observer les koalas cachés dans les feuilles des eucalyptus. Les mâles grognent tels des ours alors que les femelles émettent de petits cris aigus.  Leurs longs et lents mouvements leur donnent l’allure d’acrobates écartelés.

PHOTO KOALA

Port Fairy est une petite ville de pêcheur ayant préservé son authenticité et son charme malgré l’affluence touristique en été et lors des fêtes de Pâques.

PHOTO PORT FAIRY COURS SURF

Comme le temps est au beau fixe, nous profitons  de nous baigner (en combi intégrale), de prendre des cours de surf (pour les enfants), de pêcher et de réaliser une de nos meilleures prises avec au total 7 spécimens frétillants avant de devenir croustillants.

 

PHOTO DS CC PECHE MIRACULEUSE

Nous quittons le littoral pour assouvir l’appel de la montagne qui vibre en nous et nous enfonçons au cœur des Grampians, grand parc national du Victoria.

 

PHOTO PAYSAGE DEPUIS MONT PIC NIC

 

Ici les avertissements, informations, restrictions liées au risque élevé d’incendie sont présents partout. Le Victoria est un des états australiens ayant extrêmement souffert de la sécheresse, avec une sécheresse de plus de 10 années consécutives.

 

 

PHOTO GRAMPIANS SUR LA ROUTE

 

La terre est sèche, les feuilles des eucalyptus pendouillent tristement et semblent fatiguées, mais les paysages sont grandioses. Les roches formées par des couches de pierres karstiques empilées projettent des silhouettes étranges, dont quelques endroits à ne pas manquer comme le Grand Canyon et la Silent Valley bien que plus petits que leurs homonymes américains. Dans les Grampians nous observons nos premiers émus, grands volatiles se rapprochant de l’autruche.

PHOTO EMUS

Il y a quelques petits millions d’années de ça, les Grampians formaient les falaises du sud de l’Australie et le sol que nous foulons aujourd’hui est de nature sablonneuse.  La région des Grampians, jusqu’au parc national de little desert fait partie d’une zone des plus aride du Victoria avec la région du Mallee.  La végétation est peu variée, essentiellement composée d’eucalyptus, d’herbes diverses et d’arbustes caractéristiques des zones arides.

PHOTOS ROCHERS VUES…

Nous vivons notre première aventure typiquement australienne au « Grampians horse riding », endroit isolé entre plaines et montagnes. Venus pour une rando à cheval, nous y passerons finalement la nuit et la matinée suivantes et aurons quelques difficultés à motiver les enfants à continuer la route.

 

PHOT ENFANT A CHEVAL

À notre arrivée, le ciel qui commençait à s’assombrir devient vraiment étrange ; le vent se lève et souffle avec force, faisant voler poussière et sable tous azimuts. Nous enfourchons nos montures en nous demandant bien ce que nous allons nous prendre sur la tête, mais rassurés par l’assurance de notre guide.

 

PHOTO RANCH

 

La balade sera enchanteresse ; plus de deux heures de promenade expérimentant le vent, la poussière, une pluie fracassante de quelques minutes à peine et le retour du soleil dans ce bush sec à la végétation pleine de bravoure, défiant ce sol sablonneux et raide.

 

PHOTOS CHEVAUX

 

Les chevaux brossés et revêtus de grandes capes sont ensuite lâchés  sur l’hectare de terrain de la propriété et c’est en vieux camion que nous partons nourrir les chevaux. Nous sommes perchés sur les bales de foin chargées à l’arrière,  et sommes arimés avec force à la sangle sécurisant le chargement, nous faisant balloter le long de la prairie asséchée, les chevaux galopants devant nous et disparaissant dans les arbres et les contours.

PHOTOS SUR CAMION

Après avoir réparti une infime partie du chargement (provision de foin pour trois semaines) en petits tas sur le sol, Cameron, le propriétaire de cet endroit magique, appelle les chevaux qui arrivent au triple galop, ruent, se cherchent et se trouvent avant de se calmer pour manger. Nous continuons plus loin et recommençons les mêmes gestes dans l’enclos d’à côté, les chevaux galopants le long du « camion » et arrachant des poignées de foin le temps que nous nous arrêtions. C’est extra, nous sommes vraiment là dans cette Australie démesurée, ces étendues à perte de vue, ces domaines énormes…

 

PHOTS CHEVAUX CHAMPS

Au matin les enfants partiront à nouveau rouler sur ces terres à la recherche des chevaux. Ils nous expliqueront tout excités comment les chevaux sont regroupés ; il faut rouler en zigzaguant entre les arbres , courser les chevaux et tenter de les forcer  à se diriger vers les paddocks en brandissant une cravache munie d’un sac en plastique pour les « effrayer ». Les enfants ont vécu leur première expérience de cow-boys in live.

 

PHOTO CAMION ET CHIEN

Nous continuons sur le Mount Arapiles connu mondialement pour ces 2000 voies de grimpe. Nous nous contentons d’atteindre le sommet par le sentier et observons tous ces fous de grimpe qui colorent les parois vertigineuses.  Nous passerons la nuit au sommet avec vue sur la plaine et son lac salé,  Mitre’s lake.

PHOTO BLUFF MOUNT ARAPILE

Le lendemain nous rejoignons nos deux Vagabonds, Monique et Charly que nous avions rencontrés en Tasmanie. Nous nous rendons dans le parc national Little Desert pour bivouaquer deux nuits consécutives et profiter de retrouvailles bien sympathiques. Little desert est un parc riche en oiseaux  et nous observons les superbes Fairy-wren (Malurus cyaneus) bleus, de splendides perroquets dont l’eclectus parrot (eclectus roratus) ainsi que bon nombre de cacatoes blancs et noirs dont les galah (blanc et rose), le sulphur-crested Cockatoo (blanc avec sa belle crête jaune), les little corella et western corella (blanc et le dessous des ailes jaune).

PHOTO LITTLE DESERT

Après ces deux journées de balades, pêches et bonnes petites bouffes partagées, nous nous séparons, qui de partir pour l’ouest qui de s’élancer vers le nord.

PHOTO AVEC LES 2 VAGABONDS

Nous quittons le Victoria pour l’Australie du sud et les panneaux de quarantaine apparaissent le long de la route. Pas de fruits, ni de légumes ne doivent dépasser cette « frontière » territoriale afin d’éviter la transmission d’une cochonnerie dont nous ne connaissons pas le nom.

PHOTO MUSEE VIVANT

Bref, l’Australie, nous avons oublié de le mentionner, c’est aussi le pays des quarantaines…Lorsque nous irons dans le territoire de l’ouest, il nous faudra une fois de plus  vider nos armoires ; pas de végétaux, ni de miel…

PHOTO CACTUS

Le décor change encore et la terre de plus en plus sablonneuse s’agrémente d’une multitude de cactus.

Nous arrivons au sud d’Adélaïde, à Glenelg  petite ville balnéaire très touristique de la péninsule de Fleurieu.

 

PHOTO JETTY GLENELG

La péninsule qui  a su garder son nom français est réputée pour ses vignobles et fait de la région de McLaren une étape gustative de choix. Nous goûtons et alourdissons notre c.c de plusieurs bonnes bouteilles avant de continuer sur le sud de la péninsule.

PHOTO MC LAREEN VALLEE

Là encore, les côtes sont très belles, la mer turquoise, les dauphins au rendez-vous et la faune variée…Cette partie de l’océan est aussi le lieu de migration et de procréation des baleines durant les mois de mai à octobre. Dommage, nous ne sommes qu’en avril…

PHOTOS GOOLWA

Mais si nous continuons d’attendre ce fichu colis de Suisse qui n’arrête pas de se faire désirer, peut-être bien que nous finirons par voir les baleines ! Les postes sont partout pareilles en fait, autant d’infos différentes que d’interlocuteurs et surtout, surtout, une ligne téléphonique électronique fournie d’une messagerie infinie…À défaut de virer maboules, nous profitons de l’océan indien plus tempéré que sa consoeur pacifique sud.

PHOTO PORT ELIOTT

Si l’Australie est un pays qui garde la tête hors de l’eau et ne subit pas la crise, c’est grâce à son sol riche en minerai divers. L’Australie est le plus grand importateur d’uranium, de fer et autre minerai notamment vers l’Inde et la Chine, grands consommateurs de métaux nécessaires pour la construction de ces deux grandes nations en plein essor. L’Australie du Sud ainsi que l’Ouest australien jusqu’au Territoire du Nord comprennent d’énormes zones d’extraction miniaires.

PHOTOS PAYSAGE ARIDE

L’Australie du Sud semble également aussi plus riche quant à la culture aborigène qui semble plus présente même à Adélaïde où un musée et sa galerie présentent des exhibitions très complètes sur le passé et l’art actuel de ces différentes tribus.

PHOTO DIDJIRIDOO MUSEE ??

Il y a 40’000 ans, l’Australie était divisée en territoires distincts et plus de 500 langues différentes étaient parlées. La carte représentant la localisation des différentes tribus montre un découpage du territoire assez représentatif de la situation actuelle ; déjà à cette lointaine époque, les côtes étaient divisées en une multitude de territoires peuplés de tribus différentes alors que le centre et les territoires du nord, mis à part les côtes du nord ( Le Darwin actuel et la côte nord du Queensland) comprenaient de très grandes étendues de terre partagées en peu de territoires distincts. Nous découvrons une infime partie de cette culture endémique et de son art qui révèle l’existence d’un langage symbolique commun, représentatif dans toutes les peintures tribales. Ces mêmes peintures véhiculent un passé chargé de mythes et de légendes mettant en scène les animaux, les esprits, la nature et parfois les hommes.

PHOTO PEINTURE ABORIGèNE ?

La musique aborigène est l’image même de cette relation et connaissance à la nature ; les aborigènes jouent essentiellement du didjiridoo, instrument à vent en bois. Le didjiridoo est en fait une partie d’un tronc d’eucalyptus qui aura été intérieurement mangé par les termites. La partie du tronc coupée à sa base et raccourcie sera ensuite délestée de son écorce avant d’être poncée puis peinte de symboles ou de motifs représentatifs du totem de la personne ou de la tribu. Son embout supérieur est enduit de cire afin de former la surface de contact avec les lèvres. Jouer du didjiridoo demande un entrainement énorme qui consiste à réussir à avoir une respiration circulaire soit, une expiration et inspiration continue. Nous avons beau essayer c’est impossible ; respirer et expirer en même temps…nous sommes persuadés de ne jamais y arriver !

PHOTO DIDJIRIDOO

Les sons émis varient énormément grâce au souffle et aux mouvements de la langue au nombre de 4 mouvements différents. Les messages transmis par cette voie musicale sont infinis ; la musique raconte l’histoire du fils qui coure dans le désert, du kangourou qui saute et du boomerang qui vole dans les airs, de la nuit et des dingos qui approchent, de la course pour y échapper… Apprendre tout cela avant d’entendre un morceau nous permet d’écouter autrement cette musique formée de sons vibratoires d’une portée puissante et allant bien au-delà de la perception  acoustique. On imagine aisément entrer en transe.

PHOTO LEGO

Nous quittons Adélaïde en faisant un petit crochet au show room center histoire de découvrir une expo sur un artiste bien délirant, qui réalise toutes sortes de sculptures en légo. Énorme ! Tout est beau. (cf reportage de Tom, coin des z’enfants)

PHOTO SUR LA ROUTE

Nous longeons la côte jusqu’à port Augusta au pied des Flinders Ranges. Cette ancienne chaîne de montagnes qui s’enfonce sur plus de 400 kilomètres semble être un haut lieu de la culture aborigène du peuple des Adnyamathanha (signifie people et rocks soit peuple des rochers).

À Port Augusta nous visitons le centre Wadlata Outback qui nous donne un bon avant-goût sur l’outback des Flinders ranges, la rudesse de son climat désertique, son histoire géologique, les coutumes du peuple aborigène, l’arrivée des colons, sa faune, etc. ( cf sur la route Finders Range).

 

PHOTO FLINDER RANGE

 

La route nous enmène à Quorn, puis Hawker, villes assoupies ainsi qu’au bassin du Wilpena Pound chargé d’histoire.

 

PHOTO CACATOES

À Quorn, nous sommes abasourdis par la vue de centaines de cacatoès qui s’envolent en même temps et déchirent le silence de leur cri strident. Les cacatoès forment un véritable problème ici ; venus du Queensland car la nourriture est facile à trouver  et le temps plus clément en cette saison, ils migrent et dévastent les arbres de la région ne laissant plus rien aux autres espèces natives de cette région. De plus, les cacatoès n’ayant plus de prédateurs ou presque, l’aigle et le faucon ayant quasiment été éradiqués par l’homme, leur population devient inquiétante tant pour la faune locale que pour sa flore. (Hitchkok s’était trompé de couleur d’oiseaux)

VIDEO CACATOES EN VOL

La seule solution, et qui crée la controverse, serait l’abattage d’un certain nombre d’individus à crêtes jaunes…En tout cas, nous n’aimerions pas les avoir dans notre jardin !

PHOTO WALLABIE A PATTES JAUNE

Nous empruntons une piste reliant Wilpena Pound via les gorges de Walter où nous découvrons nos premiers Wallabies à pattes jaunes, les plus jolis marsupiaux de la famille du kangourou que nous ayons vus jusqu’à présent. Leurs couleurs (brun-roux-gris pour le corps, pattes jaunes et queue rayée jaune et gris) leur permettent de se fondre dans le décor et nous avons parfois de la difficulté à les découvrir.

Après quelques belles marches au Wilpena Pound, nous troquons une fois de plus les routes bitumées pour nous enfoncer dans les gorges et recoins perdus, avançant parfois comme l’escargot sur les pistes et lits de rivières caillouteux.

PHOTO PRAIRIE HOTEL

À Parachilna nous nous arrêtons manger au mythique Prairie hôtel et rencontrons Isabelle, Olivier et leurs deux enfants, Samuel et Liam avec qui nous passons la soirée en dégustant du kangourou et un bon vin de la région de McLaren.

PHOTO IGA WANTA

Nous les retrouverons à Iga Wanta, sorte de camping-resort-découverte, tenu par une famille élargie d’aborigènes de la tribu des adnyamathanha. Soirée au bord du feu, chants, histoires et légendes et finalement l’impression que ce passé auquel ce peuple s’accroche désespérément est malheureusement bien passé et que maintenir la culture ancestrale dans le monde d’aujourd’hui est bien difficile.

PHOTO ARKAROOLA

Dans les Flinders du Nord, nous rejoignons Arkaroola via un long plateau désertique et caillouteux, entouré d’un côté de monts dentelés aux cimes taillées en lames de rasoirs et de l’autre côté par des sommets arrondis, longue caravane s’étirant à l’horizon.

PHOTO RIGESTOP TOUR VUE…

Nous passons 4 heures et demie secoués comme des pruniers sur des pistes délirantes en montagnes russes dans un 4×4 bien costaud à visiter cette partie des flinders qui est une zone privée. Ces terres ont été données à l’époque à quelques personnes en échange du nettoyage de la région des prédateurs de moutons …

PHOTO OUTBACK

Nous bouclons la boucle avec 178 kilomètres de pistes qui nous tapissent le c.c d’une épaisse couche de poussière, recouvrant les services, casseroles et tout ce que nous avons dans nos armoires, jusqu’à la couchette de Tom dont les draps ont pris une couleur grisâtre à l’odeur étouffante. Cool ! C’est le pompon, comme dirait quelqu’un. La piste, avec autant d’infiltration de poussière ce n’est peut-être pas une bonne idée et comme Tom souffre d’une dent nous rejoignons Port Augusta par la route ce coup-là, et c’est très bien, ainsi nous aurons vu les chaînes montagneuses de l’intérieur et de l’extérieur…

PHOTO FLINDERS DEPUIS LA ROUTE

Cette immersion dans les Flinders nous fait changer d’idée quant à la suite de nos pérégrinations. Nous oublions la Nullarbor Hyway,  ses milliers de kilomètres le long des côtes sud avant d’atteindre Espérance et Perth. Nous décidons de shipper depuis Perth, de boucler notre parcours par le nord et de terminer notre périple par Perth et le sud de l’Australie de l’Ouest.  C’est donc,  après avoir parcourus les pistes des Flinders durant plus d’une semaine et une dent arrachée plus tard (de lait récalcitrante et ne voulant pas tomber), en direction du Centre de l’Australie que nous continuons notre route, avant de nous tourner vers les territoires du Nord.

 

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