Archive pour octobre 2012

Partir loin en peu de kilomètres, se dépayser totalement en restant sur le sol français (oui bon, on a quand même franchi une frontière endormie), c’est possible. Des volcans guatémaltèques aux sommets himalayens en passant par la cordillère des Andes, nous  découvrons d’autres regards, d’autres approches du voyage et surtout des aventures humaines incroyables qui nous donnent envie de redéployer nos ailes… Nous jubilons de dormir à nouveau dans notre camping-car enfin récupéré, de nous doucher dans le froid à la lampe de poche dans notre super bivouac “albertvillien”, de faire péter le gaz et s’offrir le luxe d’une cellule chaude pour savourer notre café matinal. En deux mots, juin 2013 nous semble bien loin; encore une fois nous allons nous frotter à cette dimension temporelle élastique et si particulière qui, tantôt nous file entre les doigts et tantôt se fossilise. Vivement notre prochain bivouac.

Coup de coeur culinaire à Berlin; eh non ce n’était pas la curry-wurst, mais la cuisine italienne dans un p’tit bistrot aux airs de Toscane où l’on se sent comme à la maison qui nous aura marqué le plus. De l’antipasto à la grappa c’est  la strada de Berline, vino de toscane compris. Adresse à ne pas rater si vous allez faire un tour dans la capitale, sous aucun prétexte.  “Hostaria la buona forchetta”, Graefestrasse 83,Berlin www.hostaria-berlin.de (Metro: U8 schönleinstrasse)

…un pont, un métro et zéro connexion; c’était, il n’y a pas si longtemps que ça; les stations métros à l’est de Berlin, desservies actuellement par les trains venant de l’ouest, n’étaient, durant la guerre froide, plus que des stations fantômes noires et sans âmes, où les rames ne s’arrêtaient plus (lorsqu’elles passaient d’ouest en est pour rejoindre un point à l’ouest, oui c’est compliqué;0) et dont les tunnels étaient lourdement surveillés. Heureusement les temps changent et le pont Oberbaum construit sur deux étages, nous permet aujourd’hui d’aller regarder les vestiges d’une sombre époque que nous espérons à jamais révolue. Oberbaumbrücke au-dessus de la Spree.

Photo de la Turm TV, sans retouches. Bon dimanche ;O)

Berliner-wurst, curry-wurst, double-würste, braten-wurst, fruhstuck-wurst und abend-wurst…La wurst a toujours la cote à Berlin, ou devrions-nous dire en Allemagne. Elle devient mobile, se promène, se glisse dans les impasses, cherche les touristes mais pas que, se noie dans la foule de l’Alexanderplatz, mais fini toujours au même endroit; quoique fasse la wurst, où qu’elle aille et se planque, la wurst finira déchirée, déchiquetée, ingurgitée, rotée et digérée et….oups! On se lâche non? Bon ben bonne Wurts-End à tous, à demain si vous le voulez bien…

Surprenant, déroutant, saisissant, flippant, étrange, intéressant, oppressant; bien d’autres mots pourraient encore s’ajouter pour tenter de décrire le ressenti de cette “expérience d’un noir dense”. Organisation de son espace très réduit, tâtonnements, frôlements, hésitations, re-découverte de ses sens, vertiges, et on en passe; un repas dans le noir total n’est vraiment pas un repas comme les autres. Nous mesurons pleinement la chance que nous avons de pouvoir revenir à la lumière et repartons plein de “je ne sais quoi” à l’égard de tous ceux qui vivent définitivement dans Ce Noir.

Tom à ma gauche, Léna en face de lui, Nadja à côté de Léna et Philou à droite de Tom…au cas z’ou!

Restaurant le NoctiVagus, Berlin.

C.V. 1989-2012: Trabans repeintes, pubs capitalistes, Mc.Do, liberté d’expression… habillage en couleur d’un pan de mur “rescapé” (d’1,5 km) d’une tragédie de l’histoire. ESt-side-gallery,Berlin

 “A l’occasion des 20 ans de la Chute du Mur de Berlin, l’artiste russe Dmitry Vrubel a été invité à repeindre son célèbre “Baiser fraternel” entre les ex-leaders communistes est-allemands et soviétiques Erich Honecker et Leonid Brejnev, à East Side Gallery. Ce que l’on ignore, c’est que cette image a été capturée par un Français, dix ans auparavant.”*www.hautcourant.com

Berlin. Durant deux semaines la capitale berlinoise joue avec la lumière travestissant ses monuments de parures lumineuses hétéroclites; jeux de glisse, arabesques serpentines, ombres chinoises de grands sapins verts de nos rêves d’enfants en passant par le revêtement sulfureux d’une peau léopard, la ville nous offre un véritable terrain de jeux nocturnes…enfin surtout pour Canon et Philou pendant que les trois autres troubadours se gèlent les miches, comme on dit! Que du bonheur! La suite…eh bien ce sera déjà pour demain…

Tout arrive à point à qui sait attendre, non?! Séquence émotions pour certains, contre une totale “freezing-attitude” pour d’autres au retour de notre maison à roulettes; mémoire vivante de nos deux années de pérégrinations… Pour contrer cette mélancolie naissante, nous nous envolons vers Berlin; découvrir une nouvelle langue avec un enthousiasme débordant chez les 11-12 ans, une gastronomie Gault Millau bien connue, se remémorer une page d’histoire très fleur bleue à l’écho du “faites l’amour pas la guerre”, bref s’en mettre plein les mirettes. Tout ça pour vous dire que les tableaux commandés seront livrés dès la fin du mois…voire début novembre pour les étrangers résidant en pays de Genève, dans le gros de Vaud et ailleurs. Bonnes vacances à…aux patates.